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Journée de la robe rouge - 5 mai

5 mai 2025

  • Blogues & actualités
  • Éducation à la réconciliation - Ressources

Honorer la mémoire. Sensibiliser. Agir.

 

Le 5 mai, les écoles de partout au pays sont invitées à souligner la Journée de la robe rouge, une journée de commémoration et de réflexion pour honorer les femmes, filles et personnes bispirituelles autochtones disparues et assassinées (connues sous l’acronyme FFADA our MMIWG2S en anglais).

Cette journée tire son origine d’une œuvre d’art percutante de Jaime Black, une artiste métisse, qui a suspendu des robes rouges vides dans des lieux publics pour symboliser l’absence et l’invisibilité des victimes. Aujourd’hui, la robe rouge est devenue un symbole fort de solidarité, de souvenir et de revendication de justice.

 

Pourquoi souligner cette journée en milieu scolaire?


Dans le contexte de la vérité et de la réconciliation, les écoles jouent un rôle crucial pour:

  • Sensibiliser les jeunes aux réalités vécues par les communautés autochtones.
  • Encourager l’écoute, le respect et l’ouverture.
  • Favoriser la pensée critique et l’engagement citoyen.
  • Reconnaître les conséquences du colonialisme, du racisme systémique et de la violence de genre.

En intégrant cette journée dans la vie scolaire, les enseignants offrent aux élèves une occasion d’apprentissage significative, tout en valorisant les voix autochtones.

 

Suggestions d’activités pédagogiques


Voici quelques façons concrètes de souligner la Journée de la robe rouge à l’école:

  • Organiser une journée “Tous en rouge” pour sensibiliser la communauté scolaire.
  • Créer une installation artistique collective inspirée des robes rouges.
  • Lire des témoignages tirés du rapport final de l’Enquête nationale sur les FFADA et discuter des appels à la justice.
  • Visionner des courts documentaires ou témoignages autochtones (avec discernement et respect)
  • Inviter une personne autochtone (Aîné.e, artiste, éducateur.trice, gardien de savoir, etc.) à venir partager son expérience ou offrir une perspective culturelle.
  • Réaliser une activité d’écriture réflexive ou de création poétique, en lien avec la mémoire, la dignité et la justice.

 

Ressources utiles pour les enseignants


Robe rouge  

 

Actualité récente: Identification d’Ashlee Shingoose à Winnipeg


En mars 2025, la police de Winnipeg a identifié les restes d’Ashlee Shingoose, une femme autochtone de 30 ans originaire de la Première Nation Anisininew de St. Theresa Point, disparue depuis 2022. Ashlee était l’une des quatre victimes d’un tueur en série ciblant des femmes autochtones. Ses parents, Albert et Theresa Shingoose, ont exprimé leur soulagement d’avoir enfin retrouvé leur fille, tout en appelant à des actions concrètes pour prévenir de telles tragédies à l’avenir.

Cette tragédie souligne l’importance de la Journée de la robe rouge pour sensibiliser aux violences faites aux femmes autochtones et promouvoir des actions éducatives en faveur de la réconciliation et de la justice sociale.

 

Liens au curriculum de l’Alberta


Intégrer la Journée de la robe rouge permet de répondre à plusieurs résultats d’apprentissage généraux et spécifiques, notamment dans les domaines suivants:

  • Études sociales
    • 7.1, 10-1, 10-2: Comprendre les effets du colonialisme, la construction des identités et les enjeux de justice sociale.
    • 11, 12: Explorer les droits humains, la gouvernance et les responsabilités citoyennes.
  • Français, ELA
    • Interpréter des textes informatifs ou littéraires sur des enjeux sociaux.
    • S’exprimer de façon personnelle, critique et créative.
    • Développer la compétence interculturelle et l’empathie à travers la lecture et l’écoute de voix diverses.
  • Art dramatique / arts visuels
    • Créer des œuvres engagées en réponse à des problématiques sociales.
    • S’inspirer de l’art comme outil de mémoire, de témoignage et de transformation.

 

En conclusion


La Journée de la robe rouge n’est pas seulement une journée de commémoration. C’est une invitation à écouter, à honorer les voix autochtones, et à agir avec intention et humanité. En tant qu’éducateurs, nous avons le pouvoir d’ouvrir des espaces de dialogue, d’apprentissage et d’engagement sincère.

 

Article écrit par Barbra Deskin, consultante pédagogique au Consortium provincial francophone

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